Les meilleurs placements pour un senior


Quel est le meilleur placement pour un senior ?
À la retraite, la question n’est plus de savoir comment gagner plus, mais comment préserver ce que l’on a bâti. Après des décennies de travail, beaucoup de seniors cherchent à placer leur argent sans prendre de risques inutiles, tout en maintenant un complément de revenu confortable.
Problème : entre la baisse des taux des livrets et la fiscalité changeante, il devient difficile d’y voir clair. D’autant que l’horizon d’investissement, souvent plus court après 65 ans, impose de repenser sa stratégie : sécurité, disponibilité et transmission du capital passent désormais avant la recherche de rendement...
Dans cet article, nous faisons le point sur les meilleurs placements pour les seniors en 2025 : ceux qui protègent le capital, ceux qui génèrent du rendement, et ceux à éviter à la retraite.
Déterminer ses besoins et objectifs en tant que senior
Avant de se lancer dans une sélection d’investissement, il faut d’abord identifier les éléments à prendre en compte, en tant que senior, pour affiner son choix jusqu’à trouver le placement idéal.
Déterminer son profil d’investisseur après 65 ans
Comme toute personne qui se lance dans l’investissement, il faut commencer par déterminer son profil d’investisseur et lorsqu’on aborde la soixantaine, l'horizon temporel se raccourcit naturellement. En moyenne, un retraité dispose d’un horizon d’investissement de 5 à 10 ans maximum, contre potentiellement 20 ou 30 ans pour un actif. Cette contrainte temporelle implique de limiter l’exposition au risque : une chute brutale des marchés n’aurait probablement pas le temps d’être compensée avant le retrait des fonds…
L’Autorité des marchés financiers (AMF) rappelle d’ailleurs qu’un placement doit toujours être cohérent avec son horizon de temps et sa tolérance au risque” (source : AMF)
Concrètement, pour un retraité cela signifie qu’il faut privilégier les produits garantis en capital ou faiblement volatils.
Prendre en compte son contexte de vie
Le deuxième critère à analyser pour un senior qui souhaite investir convenablement, c’est le contexte de vie. C’est logique : le choix du placement dépend également de la situation personnelle à l’approche de la retraite.
Vous devez vous poser ces questions :
- Mon logement est-il déjà payé ou non ? Un loyer ou un crédit va impacter la trésorerie disponible.
- Quel est mon niveau de pension ? Avez-vous besoin d'un complément de revenus ou non ?
- Ai-je un patrimoine déjà constitué (immobilier, assurance-vie, portefeuille d’actions, etc.) ?
- Quels sont mes objectifs de transmission (donations, succession, optimisation fiscale) ?
L’objectif de ces questions est de comprendre si vous pouvez supporter, ou non, un certain risque. En effet, un senior ayant une pension très confortable, un logement déjà entièrement remboursé, et un patrimoine important déjà constitué, pourra tolérer davantage de risques pour dynamiser son épargne… À l’inverse, une personne dépendant principalement de sa retraite préférera, et aura tout intérêt, à sécuriser ses revenus sur des supports garantis au maximum.
Quels sont les meilleurs placements pour un senior ?
Vous l’avez compris : à la retraite, il ne s’agit plus de “faire fortune”, mais de faire fructifier sans danger un capital accumulé durant toute une vie.
Retenez donc que les meilleurs placements pour un senior sont ceux qui protègent le capital, offrent un rendement stable, et restent disponibles à court ou moyen terme.
Voici les 4 principaux produits à connaître pour un senior en 2025.
1/ Le compte à terme (CAT) : le placement sans risque par excellence
Le compte à terme (CAT) séduit de plus en plus de retraités.
Son fonctionnement est très simple : vous placez une somme bloquée pendant une durée définie (6 mois, 9 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans…), et en échange, la banque vous verse un taux d’intérêt fixe garanti jusqu’à l’échéance.
Les avantages du compte à terme sont clairs :
- Le capital est garanti à 100 % par la banque (et est couvert par la garantie du FGDR jusqu'à 100 000€ par client et par banque en cas de faillite de la banque).
- Le taux d’intérêt est lui aussi garanti : il est connu à l’avance, dès la souscription du contrat, sans variations possibles.
- L’argent n’est pas strictement bloqué jusqu’à la fin du placement, car il peut être récupéré sous 32 jours sur simple demande.
Le compte à terme constitue clairement une solution idéale pour placer sans risque à court terme.
Du côté de la fiscalité, les intérêts sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d'impôts sur le revenu), sauf si vous avez opté pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu (article 125 A du Code général des impôts - Legifrance). Rappelons que le PFU est plus favorable que l'imposition au barème dès lors que votre taux marginal d'imposition est supérieur à 12,8%.
Le seul léger inconvénient que l’on peut relever concerne la disponibilité des fonds : ils sont mobilisés durant une certaine durée (librement choisie par l'épargnant). En cas de retrait des fonds avant la fin du placement ("retrait anticipé"), les fonds sont certes restitués sous 32 jours, mais le rendement du compte à terme diminue. C’est ce que l’on appelle les “pénalités de retrait anticipé”. Il vaut donc mieux pouvoir laisser les fonds investis jusqu'au bout pour pouvoir pleinement profiter d'un rendement attractif.
Bon à savoir : les meilleurs CAT du moment affichent des rendements entre de 2 et 3 % sur des durées de 6 à 60 mois !
Voici un tableau récapitulatif des intérêts que vous pourriez obtenir en Novembre 2025 en ouvrant un CAT chez Swaive pour un montant de 20 000 €
2/ L’assurance-vie : le pilier patrimonial des seniors
Deuxième placement phare : l’assurance-vie. En France, elle reste l’un des placements préférés des Français, y compris des retraités. Et ça se comprend : les avantages de l’assurance-vie sont nombreux, c’est une enveloppe souple, accessible mais surtout avantageuse sur le plan fiscal et successoral.
L' assurance-vie propose deux types de supports très différents :
- Le fonds en euros : avec un capital garanti à tout moment par l’assureur, ils proposent un rendement net moyen de 2 à 2,5 % actuellement.
- Les unités de compte (UC) : ce sont des placements plus dynamiques et risqués, non garantis en capital, investis sur des marchés boursiers ou immobiliers.
📌 À noter : Jusqu’en 2019, la quasi-totalité des encours en assurance-vie étaient investis sur les fonds en euros. Mais depuis quelques années, les assureurs incitent davantage les épargnants à se tourner vers les unités de compte, plus risquées car non garanties en capital. Les UC sont, par nature, moins adaptées à un profil senior, car leur volatilité suppose un horizon d’investissement long pour lisser les fluctuations des marchés.
L'avantage successoral de l'assurance vie
L’assurance-vie permet de transmettre un capital hors succession, avec une exonération des droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire (pour les primes versées avant les 70 ans du souscripteur), ce qui en fait un outil successoral particulièrement avantageux.
Les seniors souhaitant optimiser la transmission de leur patrimoine à leurs enfants ont tout intérêt à alimenter leur contrat avant leurs 70 ans, tout en soignant la rédaction des clauses bénéficiaires, pour préciser les personnes qui hériteront du capital de l'assurance-vie et dans quelles proportions.
À retenir : il est fiscalement plus intéressant d’alimenter son assurance-vie avant 70 ans ! Après, elle reste utile pour la gestion de son capital, mais perd une grande partie de ses atouts successoraux.
Une fiscalité toutefois moins généreuse qu’avant
Pendant plusieurs décennies, l’assurance-vie a été l’enveloppe reine de l’épargne en France. Mais il faut tout de même souligner que son régime fiscal s’est progressivement durci :
- Avant 1991 : les plus-values d’assurance-vie étaient intégralement exonérés d’impôt, à la fois sur les gains et à la transmission.
- Entre 1991 et 1998 : introduction progressive d’un cadre fiscal plus strict, avec l’apparition d’abattements et d’impositions partielles.
- Avant le 13 octobre 1998 : les contrats ouverts à cette date bénéficient encore d’une exonération totale d’impôt sur les gains.
- Depuis septembre 2017, avec la création du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) à 30 %, la fiscalité est devenue moins favorable pour les gros patrimoines, limitant l’avantage autrefois massif de l’assurance-vie.
3/ Les livrets d’épargne réglementés
Les livrets d’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP, etc.) constituent des placements très sécurisés et offrent une liquidité totale. Si votre profil investisseur est un profil “sécuritaire”, ce qui devrait être logiquement le cas en tant que senior, ils sont intéressant pour vous.
En revanche, leurs taux sont moins rémunérateurs récemment, depuis la baisse des taux directeurs de la BCE (Banque Centrale Européenne) :
- Le livret A et le LDDS sont actuellement à 1,7 % de rendement depuis le 1er août 2025.
- Le LEP (réservé à foyers aux revenus modestes) est à 2,7 %.
Les avantages à choisir ce placement en tant que senior :
- Le capital est garanti (aucune perte possible) et reste disponible à tout moment.
- Les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux (article 157 du CGI), pour le Livret A, le LDDS et le LEP. Mais attention ce n'est pas le cas de toute l'épargne réglementée : le PEL et le CEL ne sont par exemple pas exonérés d'impôts.
Toutefois, ces placements relèvent de l'épargne réglementée par l'État et ils présentent donc certaines limitations. Chaque épargnant n'est autorisé à détenir qu'un seul livret par catégorie, et chaque livret a un plafond qui reste relativement faible : 22 950 € pour le Livret A, 12 000 € pour le LDDS, 10 000 € pour un LEP.
Notre avis : ces livrets d’épargne restent utiles pour la trésorerie de précaution uniquement (environ 3 à 6 mois de salaire), mais ne sont pas adapté pour un véritable investissement avec un capital conséquent !
4/ Le viager : transformer son logement en revenu à vie
Le viager est une bonne solution et fait office d’un placement adapté aux seniors qui veulent compléter leur retraite sans vendre directement leur bien immobilier.
Comment ça fonctionne ?
Il s’agit d’un contrat de vente spécifique dans lequel le vendeur (appelé crédirentier) cède son logement à un acheteur (débirentier) en échange de deux éléments :
- d’un bouquet, c’est-à-dire une somme versée comptant à la signature
- et d’une rente mensuelle à vie, dont le montant dépend de la valeur du bien, de l’âge du vendeur et de son espérance de vie.
Les avantages du viager
Le premier avantage c’est qu’il permet de transformer un patrimoine immobilier en revenu régulier sans quitter sa propriété (dans le cas d’un viager occupé).
Parallèlement, la rente est garantie à vie ! Sans limite dans le temps, même en cas de longévité exceptionnelle.
Par exemple, si le crédirentier décède à 110 ans, alors le débirentier doit payer la rente prévue jusqu’à la 110ème année de vie crédirentier !
De l’autre côté, le vendeur peut continuer à occuper le bien et profite directement du bouquet initial (le capital de base versé à la signature) qui lui apporte une trésorerie immédiate pour compléter sa retraite (et éventuellement financer un projet).
Fiscalité et cadre légal
Le viager est très encadré en France, notamment par les articles 1964 à 1983 du Code civil, qui fixent les conditions de validité et les droits du crédirentier.
Les rentes viagères perçues bénéficient d’un régime fiscal avantageux : seule une fraction de la rente est imposable, selon l’âge du vendeur au moment de la signature.
Voilà comment ça se passe fiscalement au niveau du taux :
- 70 % imposables si moins de 50 ans
- 50 % imposables entre 50 et 59 ans
- 40 % imposables entre 60 et 69 ans
- 30 % imposables à partir de 70 ans (article 158-6 du Code général des impôts).
Autrement dit, en prenant un exemple : un vendeur de 75 ans qui perçoit une rente mensuelle de 1 000 € ne sera imposé que sur 300 € ! Ce qui est une opération très intéressante si on la compare à la fiscalité des autres placements disponibles pour le senior.
Les points de vigilance du viager
Il y a évidemment des contreparties à garder en tête.
Tout d’abord, le viager reste un engagement à long terme : la vente est définitive, donc personne ne peut revenir en arrière une fois que le contrat est signé. Il faut bien évaluer le bouquet et la rente pour éviter de sous-estimer la valeur du bien, afin de profiter d’un premier capital intéressant.
Enfin, en cas de décès prématuré, l’opération peut se révéler complètement désavantageuse pour les héritiers…
Quels sont les placements à éviter pour un senior ?
1/ Le PER
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), créé par la loi PACTE de 2019, est un excellent outil pour préparer sa retraite pendant la vie active, mais il devient nettement moins pertinent une fois à la retraite.
Son objectif est simple : inciter à épargner à long terme en échange d’un avantage fiscal à l’entrée. Les sommes versées sur le PER sont déductibles du revenu imposable, mais les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite, et imposés à la sortie (sur le capital et les plus-values).
Cette enveloppe a été pensée pour ceux qui souhaitent se constituer un capital complémentaire pour la retraite, dans un contexte où le système de retraite par répartition montre ses limites et ne garantit plus, à lui seul, un niveau de vie suffisant à la retraite.
Comme l’assurance-vie, le PER n’est qu’une enveloppe fiscale : deux PER peuvent être très différents selon les supports d’investissement choisis (fonds en euros, obligations, actions, ETF, SCPI, etc.).
Pour un senior déjà retraité, le PER présente donc peu d’intérêt :
- l’horizon de placement est long terme,
- et l’avantage fiscal à l’entrée n’a plus vraiment d’effet une fois la retraite entamée....
En résumé : le PER reste un outil pertinent pendant la vie active, mais pas adapté pour investir après 65 ans.
Une solution un peu plus dynamique à disposition de l’investisseur senior : Le PEA.
2/ Le PEA
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) permet d’investir sur les marchés boursiers européens tout en profitant d’une fiscalité avantageuse : après 5 ans de détention, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu (seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus).
Mais attention : le PEA n’est pas adapté à un horizon de court terme.
Pourquoi ? Parce que les marchés actions sont volatils, et il faut souvent 10 à 15 ans pour lisser les fluctuations et sécuriser les gains.
En revanche, pour ceux qui ont investi via un PEA pendant leur vie active, ce placement peut devenir une source de revenus complémentaires à la retraite, grâce aux potentiels dividendes versés par les entreprises.
En conclusion
À la retraite, la gestion de l’épargne ne doit plus chercher la performance à tout prix, mais la stabilité du capital et la simplicité d’accès aux fonds ! Un horizon d’investissement plus court impose une stratégie prudente : il faut privilégier les supports garantis, les rendements prévisibles et les produits fiscalement clairs.
Gardez donc en tête que les placements les plus cohérents pour un senior restent les comptes à terme et les fonds en euros d’assurance-vie ! Ils permettent de sécuriser le capital tout en obtenant un rendement modéré mais certain, sans s’exposer aux fluctuations des marchés boursiers. Les livrets réglementés demeurent utiles pour la trésorerie du quotidien, tandis que les placements plus risqués (actions, SCPI, immobilier direct) doivent être réservés aux seniors disposant déjà d’un patrimoine solide avec horizon d’investissement de plusieurs années.
Quel est le meilleur placement pour un senior ?
À la retraite, la question n’est plus de savoir comment gagner plus, mais comment préserver ce que l’on a bâti. Après des décennies de travail, beaucoup de seniors cherchent à placer leur argent sans prendre de risques inutiles, tout en maintenant un complément de revenu confortable.
Problème : entre la baisse des taux des livrets et la fiscalité changeante, il devient difficile d’y voir clair. D’autant que l’horizon d’investissement, souvent plus court après 65 ans, impose de repenser sa stratégie : sécurité, disponibilité et transmission du capital passent désormais avant la recherche de rendement...
Dans cet article, nous faisons le point sur les meilleurs placements pour les seniors en 2025 : ceux qui protègent le capital, ceux qui génèrent du rendement, et ceux à éviter à la retraite.
Déterminer ses besoins et objectifs en tant que senior
Avant de se lancer dans une sélection d’investissement, il faut d’abord identifier les éléments à prendre en compte, en tant que senior, pour affiner son choix jusqu’à trouver le placement idéal.
Déterminer son profil d’investisseur après 65 ans
Comme toute personne qui se lance dans l’investissement, il faut commencer par déterminer son profil d’investisseur et lorsqu’on aborde la soixantaine, l'horizon temporel se raccourcit naturellement. En moyenne, un retraité dispose d’un horizon d’investissement de 5 à 10 ans maximum, contre potentiellement 20 ou 30 ans pour un actif. Cette contrainte temporelle implique de limiter l’exposition au risque : une chute brutale des marchés n’aurait probablement pas le temps d’être compensée avant le retrait des fonds…
L’Autorité des marchés financiers (AMF) rappelle d’ailleurs qu’un placement doit toujours être cohérent avec son horizon de temps et sa tolérance au risque” (source : AMF)
Concrètement, pour un retraité cela signifie qu’il faut privilégier les produits garantis en capital ou faiblement volatils.
Prendre en compte son contexte de vie
Le deuxième critère à analyser pour un senior qui souhaite investir convenablement, c’est le contexte de vie. C’est logique : le choix du placement dépend également de la situation personnelle à l’approche de la retraite.
Vous devez vous poser ces questions :
- Mon logement est-il déjà payé ou non ? Un loyer ou un crédit va impacter la trésorerie disponible.
- Quel est mon niveau de pension ? Avez-vous besoin d'un complément de revenus ou non ?
- Ai-je un patrimoine déjà constitué (immobilier, assurance-vie, portefeuille d’actions, etc.) ?
- Quels sont mes objectifs de transmission (donations, succession, optimisation fiscale) ?
L’objectif de ces questions est de comprendre si vous pouvez supporter, ou non, un certain risque. En effet, un senior ayant une pension très confortable, un logement déjà entièrement remboursé, et un patrimoine important déjà constitué, pourra tolérer davantage de risques pour dynamiser son épargne… À l’inverse, une personne dépendant principalement de sa retraite préférera, et aura tout intérêt, à sécuriser ses revenus sur des supports garantis au maximum.
Quels sont les meilleurs placements pour un senior ?
Vous l’avez compris : à la retraite, il ne s’agit plus de “faire fortune”, mais de faire fructifier sans danger un capital accumulé durant toute une vie.
Retenez donc que les meilleurs placements pour un senior sont ceux qui protègent le capital, offrent un rendement stable, et restent disponibles à court ou moyen terme.
Voici les 4 principaux produits à connaître pour un senior en 2025.
1/ Le compte à terme (CAT) : le placement sans risque par excellence
Le compte à terme (CAT) séduit de plus en plus de retraités.
Son fonctionnement est très simple : vous placez une somme bloquée pendant une durée définie (6 mois, 9 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans…), et en échange, la banque vous verse un taux d’intérêt fixe garanti jusqu’à l’échéance.
Les avantages du compte à terme sont clairs :
- Le capital est garanti à 100 % par la banque (et est couvert par la garantie du FGDR jusqu'à 100 000€ par client et par banque en cas de faillite de la banque).
- Le taux d’intérêt est lui aussi garanti : il est connu à l’avance, dès la souscription du contrat, sans variations possibles.
- L’argent n’est pas strictement bloqué jusqu’à la fin du placement, car il peut être récupéré sous 32 jours sur simple demande.
Le compte à terme constitue clairement une solution idéale pour placer sans risque à court terme.
Du côté de la fiscalité, les intérêts sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % (17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d'impôts sur le revenu), sauf si vous avez opté pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu (article 125 A du Code général des impôts - Legifrance). Rappelons que le PFU est plus favorable que l'imposition au barème dès lors que votre taux marginal d'imposition est supérieur à 12,8%.
Le seul léger inconvénient que l’on peut relever concerne la disponibilité des fonds : ils sont mobilisés durant une certaine durée (librement choisie par l'épargnant). En cas de retrait des fonds avant la fin du placement ("retrait anticipé"), les fonds sont certes restitués sous 32 jours, mais le rendement du compte à terme diminue. C’est ce que l’on appelle les “pénalités de retrait anticipé”. Il vaut donc mieux pouvoir laisser les fonds investis jusqu'au bout pour pouvoir pleinement profiter d'un rendement attractif.
Bon à savoir : les meilleurs CAT du moment affichent des rendements entre de 2 et 3 % sur des durées de 6 à 60 mois !
Voici un tableau récapitulatif des intérêts que vous pourriez obtenir en Novembre 2025 en ouvrant un CAT chez Swaive pour un montant de 20 000 €
2/ L’assurance-vie : le pilier patrimonial des seniors
Deuxième placement phare : l’assurance-vie. En France, elle reste l’un des placements préférés des Français, y compris des retraités. Et ça se comprend : les avantages de l’assurance-vie sont nombreux, c’est une enveloppe souple, accessible mais surtout avantageuse sur le plan fiscal et successoral.
L' assurance-vie propose deux types de supports très différents :
- Le fonds en euros : avec un capital garanti à tout moment par l’assureur, ils proposent un rendement net moyen de 2 à 2,5 % actuellement.
- Les unités de compte (UC) : ce sont des placements plus dynamiques et risqués, non garantis en capital, investis sur des marchés boursiers ou immobiliers.
📌 À noter : Jusqu’en 2019, la quasi-totalité des encours en assurance-vie étaient investis sur les fonds en euros. Mais depuis quelques années, les assureurs incitent davantage les épargnants à se tourner vers les unités de compte, plus risquées car non garanties en capital. Les UC sont, par nature, moins adaptées à un profil senior, car leur volatilité suppose un horizon d’investissement long pour lisser les fluctuations des marchés.
L'avantage successoral de l'assurance vie
L’assurance-vie permet de transmettre un capital hors succession, avec une exonération des droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire (pour les primes versées avant les 70 ans du souscripteur), ce qui en fait un outil successoral particulièrement avantageux.
Les seniors souhaitant optimiser la transmission de leur patrimoine à leurs enfants ont tout intérêt à alimenter leur contrat avant leurs 70 ans, tout en soignant la rédaction des clauses bénéficiaires, pour préciser les personnes qui hériteront du capital de l'assurance-vie et dans quelles proportions.
À retenir : il est fiscalement plus intéressant d’alimenter son assurance-vie avant 70 ans ! Après, elle reste utile pour la gestion de son capital, mais perd une grande partie de ses atouts successoraux.
Une fiscalité toutefois moins généreuse qu’avant
Pendant plusieurs décennies, l’assurance-vie a été l’enveloppe reine de l’épargne en France. Mais il faut tout de même souligner que son régime fiscal s’est progressivement durci :
- Avant 1991 : les plus-values d’assurance-vie étaient intégralement exonérés d’impôt, à la fois sur les gains et à la transmission.
- Entre 1991 et 1998 : introduction progressive d’un cadre fiscal plus strict, avec l’apparition d’abattements et d’impositions partielles.
- Avant le 13 octobre 1998 : les contrats ouverts à cette date bénéficient encore d’une exonération totale d’impôt sur les gains.
- Depuis septembre 2017, avec la création du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) à 30 %, la fiscalité est devenue moins favorable pour les gros patrimoines, limitant l’avantage autrefois massif de l’assurance-vie.
3/ Les livrets d’épargne réglementés
Les livrets d’épargne réglementée (Livret A, LDDS, LEP, etc.) constituent des placements très sécurisés et offrent une liquidité totale. Si votre profil investisseur est un profil “sécuritaire”, ce qui devrait être logiquement le cas en tant que senior, ils sont intéressant pour vous.
En revanche, leurs taux sont moins rémunérateurs récemment, depuis la baisse des taux directeurs de la BCE (Banque Centrale Européenne) :
- Le livret A et le LDDS sont actuellement à 1,7 % de rendement depuis le 1er août 2025.
- Le LEP (réservé à foyers aux revenus modestes) est à 2,7 %.
Les avantages à choisir ce placement en tant que senior :
- Le capital est garanti (aucune perte possible) et reste disponible à tout moment.
- Les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux (article 157 du CGI), pour le Livret A, le LDDS et le LEP. Mais attention ce n'est pas le cas de toute l'épargne réglementée : le PEL et le CEL ne sont par exemple pas exonérés d'impôts.
Toutefois, ces placements relèvent de l'épargne réglementée par l'État et ils présentent donc certaines limitations. Chaque épargnant n'est autorisé à détenir qu'un seul livret par catégorie, et chaque livret a un plafond qui reste relativement faible : 22 950 € pour le Livret A, 12 000 € pour le LDDS, 10 000 € pour un LEP.
Notre avis : ces livrets d’épargne restent utiles pour la trésorerie de précaution uniquement (environ 3 à 6 mois de salaire), mais ne sont pas adapté pour un véritable investissement avec un capital conséquent !
4/ Le viager : transformer son logement en revenu à vie
Le viager est une bonne solution et fait office d’un placement adapté aux seniors qui veulent compléter leur retraite sans vendre directement leur bien immobilier.
Comment ça fonctionne ?
Il s’agit d’un contrat de vente spécifique dans lequel le vendeur (appelé crédirentier) cède son logement à un acheteur (débirentier) en échange de deux éléments :
- d’un bouquet, c’est-à-dire une somme versée comptant à la signature
- et d’une rente mensuelle à vie, dont le montant dépend de la valeur du bien, de l’âge du vendeur et de son espérance de vie.
Les avantages du viager
Le premier avantage c’est qu’il permet de transformer un patrimoine immobilier en revenu régulier sans quitter sa propriété (dans le cas d’un viager occupé).
Parallèlement, la rente est garantie à vie ! Sans limite dans le temps, même en cas de longévité exceptionnelle.
Par exemple, si le crédirentier décède à 110 ans, alors le débirentier doit payer la rente prévue jusqu’à la 110ème année de vie crédirentier !
De l’autre côté, le vendeur peut continuer à occuper le bien et profite directement du bouquet initial (le capital de base versé à la signature) qui lui apporte une trésorerie immédiate pour compléter sa retraite (et éventuellement financer un projet).
Fiscalité et cadre légal
Le viager est très encadré en France, notamment par les articles 1964 à 1983 du Code civil, qui fixent les conditions de validité et les droits du crédirentier.
Les rentes viagères perçues bénéficient d’un régime fiscal avantageux : seule une fraction de la rente est imposable, selon l’âge du vendeur au moment de la signature.
Voilà comment ça se passe fiscalement au niveau du taux :
- 70 % imposables si moins de 50 ans
- 50 % imposables entre 50 et 59 ans
- 40 % imposables entre 60 et 69 ans
- 30 % imposables à partir de 70 ans (article 158-6 du Code général des impôts).
Autrement dit, en prenant un exemple : un vendeur de 75 ans qui perçoit une rente mensuelle de 1 000 € ne sera imposé que sur 300 € ! Ce qui est une opération très intéressante si on la compare à la fiscalité des autres placements disponibles pour le senior.
Les points de vigilance du viager
Il y a évidemment des contreparties à garder en tête.
Tout d’abord, le viager reste un engagement à long terme : la vente est définitive, donc personne ne peut revenir en arrière une fois que le contrat est signé. Il faut bien évaluer le bouquet et la rente pour éviter de sous-estimer la valeur du bien, afin de profiter d’un premier capital intéressant.
Enfin, en cas de décès prématuré, l’opération peut se révéler complètement désavantageuse pour les héritiers…
Quels sont les placements à éviter pour un senior ?
1/ Le PER
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), créé par la loi PACTE de 2019, est un excellent outil pour préparer sa retraite pendant la vie active, mais il devient nettement moins pertinent une fois à la retraite.
Son objectif est simple : inciter à épargner à long terme en échange d’un avantage fiscal à l’entrée. Les sommes versées sur le PER sont déductibles du revenu imposable, mais les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite, et imposés à la sortie (sur le capital et les plus-values).
Cette enveloppe a été pensée pour ceux qui souhaitent se constituer un capital complémentaire pour la retraite, dans un contexte où le système de retraite par répartition montre ses limites et ne garantit plus, à lui seul, un niveau de vie suffisant à la retraite.
Comme l’assurance-vie, le PER n’est qu’une enveloppe fiscale : deux PER peuvent être très différents selon les supports d’investissement choisis (fonds en euros, obligations, actions, ETF, SCPI, etc.).
Pour un senior déjà retraité, le PER présente donc peu d’intérêt :
- l’horizon de placement est long terme,
- et l’avantage fiscal à l’entrée n’a plus vraiment d’effet une fois la retraite entamée....
En résumé : le PER reste un outil pertinent pendant la vie active, mais pas adapté pour investir après 65 ans.
Une solution un peu plus dynamique à disposition de l’investisseur senior : Le PEA.
2/ Le PEA
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) permet d’investir sur les marchés boursiers européens tout en profitant d’une fiscalité avantageuse : après 5 ans de détention, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu (seuls les prélèvements sociaux de 17,2 % restent dus).
Mais attention : le PEA n’est pas adapté à un horizon de court terme.
Pourquoi ? Parce que les marchés actions sont volatils, et il faut souvent 10 à 15 ans pour lisser les fluctuations et sécuriser les gains.
En revanche, pour ceux qui ont investi via un PEA pendant leur vie active, ce placement peut devenir une source de revenus complémentaires à la retraite, grâce aux potentiels dividendes versés par les entreprises.
En conclusion
À la retraite, la gestion de l’épargne ne doit plus chercher la performance à tout prix, mais la stabilité du capital et la simplicité d’accès aux fonds ! Un horizon d’investissement plus court impose une stratégie prudente : il faut privilégier les supports garantis, les rendements prévisibles et les produits fiscalement clairs.
Gardez donc en tête que les placements les plus cohérents pour un senior restent les comptes à terme et les fonds en euros d’assurance-vie ! Ils permettent de sécuriser le capital tout en obtenant un rendement modéré mais certain, sans s’exposer aux fluctuations des marchés boursiers. Les livrets réglementés demeurent utiles pour la trésorerie du quotidien, tandis que les placements plus risqués (actions, SCPI, immobilier direct) doivent être réservés aux seniors disposant déjà d’un patrimoine solide avec horizon d’investissement de plusieurs années.






